Il y a des auteurs comme ça, vers lesquels on revient toujours. Ils nous charment, ils nous déçoivent parfois mais il y a toujours un petit quelque chose qui nous ramène à eux.
Foenkinos fait partie de ceux-là. J'ai lu beaucoup de ses romans, j'ai été touchée par certains, agacée par d'autres au point de me dire que j'arrêtais de le lire mais me voilà aujourd'hui à vous présenter Charlotte.
Tout de suite, le sujet m'a intéressé, le sort des artistes juifs pendant la seconde guerre mondiale. Rien que ça et mes antennes commencent à frétiller.
Ce roman, c'est donc l'histoire de Charlotte Salomon, une jeune artiste allemande et juive durant les années 30-40 mais c'est aussi l'histoire de David Foenkinos, écrivain fasciné par cette artiste.
Foenkinos a découvert
Charlotte Salomon par hasard et a tout de suite été envoûté. A tel point que l'envie
d'écrire à son sujet ne l'a plus quitté. Il a tenté à plusieurs reprises
d'écrire sur sa vie mais il a fallu plusieurs tentatives avant d'y
parvenir.
En
démarrant ma lecture, je me demandais vraiment si j'accrocherai. Foenkinos perturbe en effet le lecteur en utilisant un procédé
pour le moins original : revenir à la ligne à la fin de chaque phrase.
Le
rythme est de ce fait particulier, saccadé, court et incisif. Autant ça
peut paraître étrange en début de lecture, autant j'ai trouvé que ce
style collait parfaitement à l'histoire, lui donnant encore plus d'intensité.
Et cette histoire est intense : Charlotte porte en elle une lourde histoire familiale, de celles qui façonnent et marquent plusieurs générations. Sa famille maternelle traîne en effet depuis des décennies une malédiction, celle des suicides. Cette tendance a été cachée à Charlotte mais elle vit néanmoins dans une sorte de mélancolie, elle sent ces non-dits et de ce fait, se trouve être une jeune fille très introvertie.
La découverte de la peinture va heureusement l'épanouir, Charlotte trouve sa voie et arrive enfin à s'exprimer à travers son art.
Cependant, cela coïncide avec le moment où les nazis prennent le pouvoir et donc celui où les juifs commencent à être pointés du doigt en Allemagne. Sa vie s'en trouve donc tout à fait bouleversée.
J'ai
été touchée par l'histoire tragique de cette jeune artiste, comme à chaque fois que je lis sur la seconde guerre mondiale mais comment ne pas l'être ?
J'ai
également été intéressée par la fascination de Foenkinos pour elle, son besoin de la connaître plus intimement, de suivre ses pas. Il a réussi à me toucher et me donner envie de connaître l’œuvre de cette peintre.
Foenkinos surprend, gagne en sobriété au fil de ses romans et ça lui va bien.
C'était une lecture proposée par Anou pour notre challenge livra'deux pal addict !
J'aimerais beaucoup découvrir ce livre ! Merci pour cette chronique très enrichissante !
RépondreSupprimerJe t'en prie :)
SupprimerTu sais quoi !? Mes antennes frétillent moi aussi ! ^^
RépondreSupprimerJe l'ai dans ma PAL. Il ne faut pas qu'il y reste trop longtemps :)
Et oui, nos antennes sont sensiblement réglées de la même façon :) J'espère que ça te plaira, les avis différent vraiment sur ce roman...
SupprimerTu m'as convaincu, ma chère car j'hésite sur ce titre depuis sa sortie... je le lirai , merci Faurelix. Une belle chronique. Ton intro est à l'image de ce que je pense aussi de l'auteur et de ses romans. Extra!
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