Voilà un moment que je n'avais pas lu un livre portant sur le thème des camps de concentration. C'est un thème que j'apprécie énormément et je suis de ceux qui affirment qu'on ne lira jamais assez sur le sujet.
J'ai donc tout de suite été attirée par la zone d'intérêt et ma curiosité a été franchement piquée lorsque j'ai lu que ce livre était original dans le genre car l'absurbe permet de dénoncer l'horreur de la Shoah.
L'histoire commence au Kat Zet I, célèbre camp de concentration polonais. Le Kat Zet I est présenté comme une entreprise où travaillent commandants et officiers SS sur la question juive. Un seul but, mener à bien la mission qui leur a été confiée.
Il y a tout d'abord Paul Doll, commandant SS orchestrant l'arrivée et la déportation des juifs. Il s'apparente à un grand chef d'orchestre. Il est marié à Hannah Doll avec qui il a deux filles mais c'est également un coureur de jupons.
Angelus Thomsen, cadre SS, ayant pour mission de faire fonctionner au mieux l'entreprise de caoutchouc. Bien que rentré à reculons dans la politique du Reich, il a quand même à coeur de bien travailler et d'être le plus rentable possible. Une des problématiques qui l'anime d'ailleurs est l'alimentation des travailleurs. "Faut-il vraiment les nourrir davantage pour être plus productif alors qu'il est bien connu que les juifs ne savent pas travailler ?"
Il y a également Schmulz, l'homme le plus triste du monde qui se questionne beaucoup sur la question juive.
Autour de ces personnages gravite Hannah Doll. Thomsen a eu le coup de foudre pour cette femme et tente de l'approcher et de la faire sienne.
Ainsi, on assiste dans ce camp de concentration à un marivaudage pour le moins perturbant. Car cette intrigue prend beaucoup de place dans ce livre.
Bien que très consciente que cette lecture n'est pas à prendre au premier degré, j'ai été perturbée et secouée.
A la fois admirative par cette manière de traiter finement de la Shoah, de montrer l'horreur de l'intérieur et en même temps, souvent désintéressée par les personnages et leurs petites histoires.
Ce n'est pas un "mélange" qui a fonctionné pour moi.
J'ai trouvé la lecture assez pénible, embêtée à plusieurs reprises par des mots allemands non traduits dont on devine le sens par le contexte mais qui alourdissent considérablement la lecture, agacée par des longueurs et parfois perdue dans l'histoire.
C'est donc un avis plutôt mitigé, j'aurais aimé aimer ce livre, être touchée mais ce ne fut pas le cas. Dommage !
C'était ma lecture pour le challenge Un mois = une consigne avec pour consigne de lire un livre de la rentrée littéraire en septembre.
J'ai entendu une interview de l'auteur sur France Inter il n'y a pas très longtemps, à propos de ce roman. Ca ne m'a pas donné envie, à juste titre on dirait !
RépondreSupprimerEt bien ça me conforte dans l'idée alors... ;)
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