mardi 26 novembre 2013

Esprit d'hiver de Laura Kasischke




Pour commencer, je tiens à remercier Olivier Moss et Priceminister. Grâce aux Matchs de la Rentrée Littéraire, j'ai pu découvrir une auteur qui m'intriguait depuis un moment. Voilà, c'est chose faite et malheureusement, ce n'est pas la rencontre que j'espérais. Autant le dire tout de suite, je n'ai pas été emballée par ce roman.  

C'est le matin de Noël. Un matin qui commence très mal : panne de réveil, tempête de neige, retard pour les préparatifs du repas. L'ambiance est tout de suite pesante.
Holly se retrouve seule à la maison avec sa fille adoptive de 15 ans, Tatiana. Son mari est parti précipitamment chercher ses parents à l'aéroport, de mauvaise humeur car il ne s'est pas réveillé.
Dès son réveil, Holly se sent mal, oppressée par l'idée que "quelque chose les a suivis depuis la Russie". La Russie, pays d'origine de sa fille adoptée il y a 15 ans à l'époque de Noël. Prise par les préparatifs de Noël, il est impossible pour Holly de se poser et de réfléchir à cette sensation. Alors cette idée la poursuit encore et encore. "Quelque chose les a suivis depuis la Russie". Mais quoi ? Et toute la journée, Holly se fait et refait cette réflexion et toute la journée, Holly n'arrive pas à aller plus loin dans son questionnement.
En effet, très vite, les ennuis s'accumulent : les invités qui ne peuvent pas venir, l'absence de son mari, et puis surtout le comportement de Tatiana qui est pour le moins étrange.  Elle si douce et affectueuse habituellement, oscille entre dédain, arrogance vis-à-vis de sa mère puis indifférence totale. Étonnant et extrêmement perturbant pour Holly qui n'y comprend plus rien et n'arrive plus à établir de contact avec elle. D'ailleurs, elle n'arrive plus du tout à rien.
Elle revit l'arrivée de Tatiana aux États-Unis, son adoption en Sibérie, essaye de comprendre l'attitude incohérente de sa fille. Et la journée se passe ainsi, entre flashbacks et tentatives de préparation de noël.
Mais que se passe-t-il ?
Voilà la question que je me suis posé tout au long de son roman.
Mais où l'auteur veut-elle en venir ? 
Certes, ma curiosité a été aiguisée, ce livre m'a interpellée mais la lenteur du roman et les répétitions incessantes ont eu raison de mon intérêt. Je n'ai pas adhéré à cette étrange ambiance, suis restée à côté, attendant que les choses se dénouent enfin. Et ce fut long ! 
Vient enfin le dénouement et là, oui, d'accord, je suis soufflée. Heureusement ! 
La fin me réconcilie avec le roman. Enfin ... presque car cette lecture m'a été bien souvent pénible.


Pour autant, je ne déconseille pas ce livre. C'est un livre déroutant, bien écrit qui plaît ou pas. Un livre à part qui ne laissera certainement pas indifférent !
  

dimanche 24 novembre 2013

Juste une ombre de Karine Giebel






Voilà un livre que j'ai dévoré il y a déjà quelques semaines ! Et aujourd'hui, je regrette amèrement de ne pas avoir fait ma chronique sur le champ car je suis maintenant un peu embêtée pour l'écrire. Ah, mémoire d'escargot, quand tu me tiens !

Karine Giebel est une auteur qui m'a fait envie très longtemps avant que j'ose me lancer. Je ne sais pas pourquoi mais j'avais peur d'avoir trop peur !
Maintenant que je suis tombée dans la marmite, impossible d'en ressortir. Et d'ailleurs, je suis ravie d'avoir découvert cette marmite^^

Cloé est une jeune femme impressionnante, impressionnante par sa forte personnalité, sa réussite professionnelle. Une personne qui n'a peur de rien ni de personne, qui n'a aucun état d'âme. Elle n'a qu'un but dans la vie : réussir sa carrière même si cela signifie écraser les autres. Même pas peur, même pas de remords, du plaisir même à voir les autres s'effondrer. Seulement, un jour, Cloé est poursuivie dans la rue. Une ombre oppressante, qui lui fait terriblement peur. 
Cette ombre, qui ne lui fait pourtant rien, réapparaît à plusieurs reprises et l'angoisse. Des sueurs froides, des cauchemars, des nuits blanches, c'est horrible pour Cloé.
Cette ombre bouleverse sa vie et réussit à la troubler durablement. Cloé n'est plus. Sa carapace se fissure. Le doute s'installe en elle et c'est la descente en enfer.
Le plus difficile à vivre n'est pas seulement cette ombre mais également le scepticisme de son entourage auquel elle se confronte. "Bah, ce n'est qu'une ombre, ce n'est pas grave. Tu as peut-être rêvé ? Ce n'est pas logique ce que tu nous racontes !" Et c'est terrible !

Pendant 600 pages, je me suis demandé comment Cloé allait faire pour s'en sortir. J'ai fortement soupçonné un personnage pendant un long moment, je pensais avoir découvert le pot aux roses. Mais non, Karine Giebel m'a mené en bateau et les dernières pages ont été totalement jouissives. (oui, vraiment !)
Waouh ! Quel talent !


Alors encore une fois, chapeau Mme Giebel.
Vous m'avez fait voyager en enfer et c'était excellent.
Vivement la prochaine fois :)


Cette lecture a été lue dans le cadre d'une lecture commune organisée par Vepug.
Et même si, à la base, ce n'était pas prévu, cette lecture colle parfaitement au challenge thrillers organisé par Nbsjof-16

 




mardi 19 novembre 2013

Challenge "Livra'deux pour Pal addict" avec Nelfe



Ah ce challenge ! J'en deviens accroc, j'adore !


Alors, je rempile encore et encore et cette fois, c'est avec ma copinaute Nelfe et je suis ravie.
Ravie parce qu'avec Nelfe, c'est une longue histoire de connivence télépathique ;) Alors, ça me fait plaisir de partager, c'est un petit rayon de soleil cette fille ! Bon, quand même, pour ce challenge, faut avouer, elle m'a donné du fil à retordre entre la prise de RDV trois mois plus tôt, ses oublis, son retard pour zieuter mon interminablement longue PAL, puis ensuite pour se motiver à écrire un billet. 
Un simple challenge devient donc une histoire d'allusions, de titillages, de sourires et clins d'oeils...de rappel à l'ordre puis d'harcèlement. (Bon, tu vas m'dire ce que j'vais lire ???) 
Mais voilà, c'est chose faite.
On officialise la chose : Nelfe et moi livra'lisons ensemble ! 


Faut-il encore que j'explique le principe ? 
Je choisis trois livres dans sa PAL, elle en choisit trois pour moi et chacune est ensuite libre de choisir celui qu'elle lira ;)

Alors, pour elle, j'avais choisi :
- Zulu de Caryl Ferey car c'est un auteur qui me plaît avec qui j'ai découvert mes premiers thrillers noirs et sanguinolents. 
- Terreur de Dan Simmons, livre que mon homme a adoré mais que je n'arrive pas à sortir de ma PAL... le nombre de pages m'effrayant ! 
- Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates pour lui rendre service. Sûre qu'il traîne depuis trop longtemps chez elle ;) 

Quant à Nelfe, elle m'a proposé trois titres :
- Le serment des limbes de Grangé : inconcevable pour elle de laisser dormir un Grangé... 
- Le livre noir de l'agriculture de Saporta : une lecture marquante qu'elle me recommande chaudement.
- Les débutantes de Sullivan : pour varier les plaisirs et casser son image de lecture inconditionnelle de thrillers ^^

Mon choix ne fut guère aisé...
Profiter du coup de pied et lire enfin le serment des limbes...
Lire le livre noir de l'agriculture dont le thème me plait énormément mais que je ne sors jamais de ma PAL;
Lire les débutantes, un livre qui m'attire et que je lirai très certainement avec grand plaisir.


Alors, voilà l'heureux élu :




































Je fais l'affront de ne pas choisir le serment des limbes (même pas peur), je choisis donc ce livre documentaire. J'espère apprendre beaucoup, même si je me considère assez calée sur le sujet (mes chevilles se portent bien merci ^^). A la maison, ça fait déjà longtemps qu'on a une alimentation raisonnée, un sujet qui nous passionne mon homme et moi... 
Je sens qu'après cette lecture, on va encore gonfler les copains avec nos lubies alimentaires lol



Bon, pour ménager Nelfe, je me suis dit que l'année 2014 sera l'année Grangé. Promis, j'essayerai de lire un des deux livres que je possède...


Biz



mardi 12 novembre 2013

Les petits ruisseaux de Rabaté


J'aime beaucoup les BD mais je n'en chronique que très peu. Il est vraiment temps que cela change et voilà une BD qui mérite qu'on parle d'elle.

Edmond et Emile sont deux petits vieux au quotidien bien huilé : après-midi pêche, petit tour au bistrot du coin ou au marché. Ce sont deux vieux copains inséparables qui pensent tout connaître l'un de l'autre. Deux amis sans femme : l'une décédée pour l'un, l'autre partie.
Seulement la vie d'Edmond n'est pas si lisse qu'elle en a l'air. Et Emile est le premier étonné lorsqu'Edmond lui avoue de nouvelles passions : la peinture des nues, les amourettes de passage avec des femmes rencontrées grâce à des agences et un regain d'intérêt pour le sexe. Hum c'est bon, ça !
Emile est pour le moins perturbé, lui qui a du mal à faire le deuil de sa femme et qui pensait que tout cela n'est plus de leur âge.
La mort brutale de son ami Edmond intervient alors au moment de ces révélations et fait l'effet d'un sacré électrochoc pour Emile.
Grosse remise en question sur sa vie qu'il a laissée s'écouler tranquillement depuis la mort de sa femme. Emile comprend que sa vie est loin d'être terminée, qu'il n'est pas trop tard pour en profiter. Le voilà qui se reprend en main, bouge, revit. Une belle aventure s'ouvre à lui, il ne réfléchit pas et fonce.
Et c'est chouette à lire.


Franchement, j'ai passé un excellent moment de lecture avec cette BD.
 Les petits ruisseaux est une BD qui fait du bien et donne un coup de pied aux idées que l'on a longtemps pu se faire sur les personnes âgées. Et ça, j'adore !
 C'est un album fin, très humain, plein de tendresse et d'émotions. J'ai été énormément touchée par tous les personnages de cette BD qui sont très finement brossés. Des petits vieux attachants, vrais et des jeunes très ouverts vis-à-vis du troisième âge.
Forcément, ça ne pouvait que me plaire.

 
Évidemment que je vous conseille de la lire ! C'est pas tous les jours que je chronique une BD ...


mardi 5 novembre 2013