mardi 22 octobre 2013

Les érections américaines d'Amanda STHERS




J'avais entendu parler (positivement) d'Amanda Sthers mais je n'avais jamais eu l'occasion de la lire. Voilà, grâce à l'opération Masse Critique de Babelio et les éditions Flammarion, c'est maintenant chose faite. Et je les en remercie vivement !

C'est un court roman qui traite d'un sujet très intéressant. 
Le point de départ de ce roman est la fusillade de Newtown en décembre 2012. Pour situer un peu, je vous rappelle les faits. Adam Lanza, vingt ans, assassine froidement sa mère puis se rend dans une école où il tue tout aussi froidement 27 personnes dont 20 enfants.
Acte horrible qui a suscité un grand émoi.
Amanda Sthers n'est pas en reste. La maman, l'écrivain est plus que troublée. Elle ne peut ôter cette histoire de sa tête et se rend très vite compte qu'elle va être "obligée" de la creuser et de se faire sa propre idée, son propre ressenti. Sa tête est prisonnière de cet Adam Lanza et de sa vie.
Très vite, Amanda Sthers est convaincue par l'idée que cet acte résulte de frustrations sexuelles, que son arme s'apparente à un objet phallique. 
Elle a besoin d'en savoir plus, de se renseigner, d'étudier cette théorie. Aussi se met-elle en contact avec des spécialistes et se rend également aux Etats-Unis pour pouvoir mieux ressentir les choses.

Ce roman alterne donc entre le récit du parcours personnel d'Adam Lanza et le ressenti, le questionnement d'Amanda Sthers sur cette histoire mais également sur son processus d'écriture. 

J'ai trouvé ce récit très intéressant. 
J'ai aimé l'image qu'Amanda Sthers donne d'elle-même, sa réflexion sur son métier d'écrivain, cette description de son besoin de mieux comprendre. 
La description qu'elle fait de la société américaine m'a également beaucoup parlé. C'est un sujet qui me plaît autant qu'il me fait froid dans le dos... 
Je fus donc très satisfaite de ma lecture. Toutefois, une fois le livre refermé, les jours passant, j'ai une petite sensation de trop-peu qui s'installe. Un sujet si dense aurait certainement pu être approfondi même si j'ai bien conscience que ce n'était pas forcément l'objectif de l'écrivain.

Alors, au final, je me contente de ce qu'elle offre et me dis que ce livre n'est pas mauvais du tout et qu'il donne la possibilité de s'interroger sur cette société américaine. Une petite parenthèse enrichissante.


jeudi 10 octobre 2013

Deuils de miel de Franck THILLIEZ



Re-voilà le commissaire Sharko ! 
Après lu et adoré Train d'enfer pour ange rouge, je continue la saga avec le commissaire Sharko avec ce deuxième roman.
Cette fois-ci, j'ai peiné un peu plus pour rentrer dans ce thriller, il est pourtant très bon.

Ici, tout commence avec un meurtre pour le moins bizarre : Une personne retrouvée morte dans une église, sept papillons tête de mort sur le crâne, un estomac rempli de miel, des organes rongés de l'intérieur par des insectes.
Ce meurtre va permettre au commissaire Sharko de reprendre pied après la perte accidentelle de sa femme et de sa fille.  Il se jette à corps perdu dans l'enquête.

C'est un commissaire torturé, mauvais que nous trouvons dans Deuils de miel
Sharko en veut à tout le monde, souhaite agir seul pour faire justice, fait fi des protocoles d'intervention et n'en fait qu'à sa tête pour retrouver ce meurtrier qui le mène en bateau.
Malgré le contexte familial difficile dans lequel se trouve Sharko, j'avoue que j'ai eu un peu de mal à ressentir de l'empathie pour lui. 

J'ai pourtant poursuivi ma lecture car l'enquête est très prenante. Phobiques des insectes, passez votre chemin ! car c'est horrible... horriblement, délicieusement effrayant et c'est ce que j'aime dans les thrillers.

En ce qui concerne la fin, celle-ci a dépassé mes espérances. Elle est très bonne selon moi, et a réussi à modifier mon jugement sur ce livre et notamment sur le commissaire Sharko.
Dans le prochain roman, Sharko et la commissaire Lucie Hennebelle vont se rencontrer et je suis très curieuse de voir comment ils évolueront ensemble.

Suite donc au prochain épisode, je pense que Deuils de miel était un roman essentiel pour mieux cerner Sharko. Maintenant que j'ai compris, j'ai très envie de continuer.

Le bilan reste donc positif, malgré les petits bémols que j'ai ressentis.


J'ai lu ce thriller dans le cadre du challenge "thrillers" de Nbsjof16 


mardi 8 octobre 2013

Le plus petit baiser jamais recensé de Mathias MALZIEU



Hum, voilà une lecture délicieusement savoureuse. Ce livre m'a procuré mille sensations de douceur et de plaisir. Comme un chocolat qu'on laisse fondre doucement dans la bouche et qu'on essaie de savourer le plus longtemps possible avant que la gourmandise ne prenne le dessus et nous le fasse vite avaler.
Ah la la cette gourmandise incontrôlable ! C'est terrible !

Voilà donc ma deuxième expérience de gourmandise livresque avec Mathias Malzieu et c'est un réel plaisir.
Plaisir de cette poésie chantante des mots, de ces expressions inventées, de cette douceur et du romantisme de l'amour. C'est bon ! 

Notre héros est un personnage torturé, traînant sur ses épaules le poids d'une histoire d'amour magnifique mais finie en queue de poisson. Énorme chagrin d'amour.
Un jour, un petit baiser avec une mystérieuse jeune femme, le plus petit baiser jamais recensé et voilà sa dulcinée envolée, disparue.
Difficile pour lui de retrouver sa trace d'autant qu'elle est devenue invisible.
Heureusement, grâce à sa pharmacienne Louisa, notre héros prend contact avec un drôle de détective qui lui confie un perroquet au flair incomparable, celui de retrouver les plus jolies filles.

Difficile pour moi d'en raconter plus mais cette lecture fut des plus agréables. J'appréhendais (euh, c'est un bien grand mot quand même !) d'avoir une sensation de déjà-lu car le style de Mathias Malzieu est très particulier mais non, j'ai aimé.
J'ai énormément apprécié la poésie qui se dégage de ces pages, j'ai vibré avec ces petits poèmes que notre héros sème partout pour retrouver son amoureuse.

Franchement, ça fait du bien ce genre de bouquins. 


Ce livre m'a été proposé par Stellade dans le cadre du challenge livra'deux Pal addict. C'est du coup le deuxième que je lis de sa sélection.
Chui trop forte !




Mardi en musique # 12 : Husbands


Hum, Husbands, c'est bon ça !


mardi 1 octobre 2013