Voilà le deuxième volet de La guerre des lulus, une BD que j'attendais de pied ferme depuis quelques mois tant le premier tome m'avait plu.
Dans ce second tome, qui se déroule durant l'année 1915, nous retrouvons la bande des Lulus: Ludwig, Lucien, Luigi et Lucas, les quatre orphelins. Ils sont toujours accompagnés de Luce, qu'ils avaient rencontrée dans le premier tome.
Les Lulus vivent ou plutôt tentent de survivre à l'hiver dans une petite cabane qu'ils ont aménagée dans la forêt. Impossible pour eux de regagner leur orphelinat qui est maintenant occupé par les soldats allemands. La vie dans la forêt est difficile, les provisions ont fondu comme neige au soleil. Les enfants souffrent également du froid et de l'humidité, notamment Luce dont l'état de santé devient préoccupant.
D'autre part, les Lulus ignorent totalement combien de temps cette guerre va durer, ne savent donc pas s'ils devront rester longtemps dans ce logis de fortune. Et c'est peu aisé de supporter ces conditions de vie quand on ne peut se projeter dans l'avenir.
Très vite, leur route va croiser celle de Hans, un soldat allemand qui, fatigué des combats, a décidé de fuir, de déserter le front.
Hans devient le prisonnier des Lulus. Puis, peu à peu les liens se tissent et une nouvelle vie commence.
Hans occupe la place de l'adulte référent pour les Lulus, leur apprend à mieux vivre dans la forêt...
Waouh, que cette BD est touchante !
Pour moi, ce second volet a gagné en intensité. On n'assiste pas à la guerre mais plusieurs thèmes sont cependant abordés : les conditions de vie des français, la désertion des soldats, les atrocités de la guerre auxquelles participent les soldats et qui ne sont pas faciles à assumer.
Je trouve cela passionnant.
J'ai adoré suivre cette petite bande de débrouillards, les voir s'ouvrir à une personne adulte, un adversaire de surcroît, apprendre à grandir, à se débrouiller.
Le graphisme est, quant à lui, toujours aussi plaisant : coloré et lumineux, très agréable.
C'est donc tout émue et frustrée que j'ai refermé cette BD. Combien de temps va-t-il falloir patienter pour connaître la suite ?
Il me tarde...
Cette lecture colle parfaitement au thème du challenge de Stephie :