Voilà une excellente BD, repérée dans un premier temps chez Noukette, puis proposée par Priceminister avec son opération "La BD fait son festival". J'ai bien sûr tout de suite sauté sur l'occasion et je suis ravie.
L'histoire se passe en 1814.
Un navire français navigue non loin des côtes anglaises. A son bord, un singe, Nelson, recueilli par le capitaine. Ce dernier est très vite devenu la mascotte du bateau. Affublé de l'uniforme français, il amuse la galerie en "singeant" le capitaine.
Un soir de tempête, le navire chavire. De ce naufrage ne restent que deux survivants : Nelson et Philip, un mousse qui vient d'être jeté par-dessus bord pour avoir osé chanter des comptines anglaises. Et oui, nous sommes à une époque où anglais et français se détestent.
A Hartlepool, les villageois ont assisté au naufrage et jubilent lorsque, le lendemain, ils découvrent le singe. Pour eux, il n'y a pas de doutes possibles : c'est un français, c'est un envahisseur ! Voilà l'occasion rêvée pour ce petit village de vivre un moment de gloire ! On va entendre parler de Hartlepool, ce village qui aura empêché l'ennemi de débarquer en Angleterre.
Se déchainent alors les passions des villageois pour rendre justice et pour nous lecteurs, commence une longue descente dans la consternation. Mais jusqu'où peut mener la haine et la bêtise ?
Pendant ma lecture, j'ai (timidement) espéré un retournement de situation, une prise de conscience mais bon... je suis bien naïve !
Et c'est
la boule au ventre que l'on referme cette BD, dépité, surtout lorsqu'on
apprend qu'elle est tirée de faits réels. (Pff, les boules quand même !
Mais où vit-on ?)
Cet album est pour moi une très grande réussite !
Lupano et Moreau ont réussi à mêler farce et drame, à dénoncer ce racisme de l'époque mais qui reste d'actualité. J'ai adoré leur graphisme, les couleurs choisies, les dialogues.
Vraiment, je tire mon chapeau bien bas. J'ai passé un excellent moment avec cet album alors merci messieurs !
Et merci également aux éditions Delcourt et à Priceminister pour cette opération.
Et puisqu'il faut donner une note, je lui attribue un très bon 18/20 !
Et puisqu'il faut donner une note, je lui attribue un très bon 18/20 !