dimanche 4 novembre 2018
La somme de nos folies de ShiH-Li KOW
Nous voilà à Lubok Sayong, petit village malaisien à la géographie si particulière qu'il connait chaque année des inondations. En effet, deux rivières et trois lacs encadrent ce village.
Cette année, l'inondation est très importante. Mami Beevi se trouve très vite isolée. Malgré la situation périlleuse, cette grand-mère au caractère bien trempé se refuse à quitter sa maison. Avec son fidèle compagnon Auyuong, elle s'organise pour pouvoir rester chez elle.
Mais le destin est ainsi fait que finalement Mami Beevi va se trouver obligée de quitter sa maison et de s'installer dans la grande maison, autrefois habitée par son père et ses quatre épouses.
Une des ses soeurs vient effectivement de mourir dans un accident de voiture, lui laissant la garde de sa nièce tout juste adoptée : Mary Ann jeune fille d'une dizaine d'années.
Dépaysement garanti avec ce roman. Dès les premières pages, le ton est donné.
La somme de nos folies, c'est avant tout l'histoire de Lubok Sayong et de l'improbable trio de Beevi, Mary Ann et Auyoung.
Le récit est tour à tour raconté par l'un d'entre eux : Mami Beevi la grand-mère dynamique qui transforme la grande maison familiale en chambres d'hôtes, Auyuong, le propriétaire d'une conserverie de litchees, toujours présent pour aider et observer avec plaisir les touristes y séjourner et enfin la jeune ado Mary Ann recueillie par Beevi qui tente de moderniser la maison avec l'énergie de sa jeunesse.
Les situations farfelues s'enchaînent, des personnages haut en couleurs viennent alimenter la vie de nos trois compagnons. Je ne me suis pas ennuyée une seconde.
Beaucoup de fantaisie et d'humour se dégagent de ce roman et toujours avec beaucoup de subtilité, au détour d'une phrase, d'une anecdote. C'est drôle, pétillant. Une grande bouffée d'oxygène !
Mais la somme de nos folies, c'est aussi un paysage de la Malaisie et son petit village Lubok Sayong qui s'ouvre peu à peu à la modernité. Que ce soit la politique, les communautés religieuses qui cohabitent, le tourisme, Shih-Li Kow nous offre une très juste palette de la vie malaisienne.
J'ai pris énormément de plaisir à lire ce roman. Il m'a fait un peu l'effet d'un Carl Hiaasen à la malaisienne. J'ai ri, je me suis attaché aux personnages qui, bien que nombreux, ont à chaque fois une personnalité bien campée et j'ai aimé l'image de cette Malaisie habitée par différentes communautés, qui s'ouvre au tourisme.
Je recommande donc ce roman découvert grâce aux matchs de la rentrée littéraire et vraiment, merci car je ne suis pas sûre qu'il aurait croisé ma route assez vite.
#MRL18 #Rakuten
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