samedi 18 mai 2013

L'île des beaux lendemains de Caroline VERMALLE



Voilà un livre qu'il me tardait de lire ! Après l'énorme coup de cœur pour son précédent roman l'avant-dernière chance, j'étais vraiment très impatiente de retrouver la plume si fraîche de Caroline Vermalle. Impossible pour moi de rater l'événement !

Première légère surprise en découvrant le livre : "Ah tiens, ce sont "encore" des personnes âgées à l'honneur !"

L'île des beaux lendemains, c'est l'histoire de quatre septuagénaires, Paul, Marcel, Jacqueline et Nane, presque 300 ans à eux quatre, la vie derrière eux... ou pas !
Et puis c'est aussi l'ile d'Yeu. C'est là que Jacqueline va se réfugier le lendemain de ses 73 ans. Elle prend le large de son mari devenu trop étouffant pour elle. Elle n'a en effet jamais vécu que dans l'ombre de Marcel et s'est contenté de faire vitrine.
 Maintenant, cette vie n'est plus possible. Jacqueline a besoin d'un break, besoin de se recentrer sur elle.
Elle part alors rejoindre sa cousine Nane qui vit à l'île d'Yeu.
Cette fuite, décidée sur un coup de tête, est pour elle l'occasion de faire le bilan de sa vie. Vie qui n'a pas été pleinement épanouissante, faite de regrets, de déceptions. Elle redécouvre également sa cousine Nane qu'elle avait perdue de vue depuis quelques décennies, et ne peut s'empêcher de comparer sa vie "triste" à celle de sa cousine qui fut trépidante, pleine d'amour.
Quant à Marcel, le mari abandonné, il est d'abord dévasté par le départ de sa femme. Mais ce départ va être, pour lui aussi, l'occasion (avec l'aide de son ami Paul) de se reprendre en main et de réaliser enfin un vieux rêve : descendre la Loire à la nage. 

 Oui oui, vraiment ! Mais non, ce n'est pas fou de vivre pleinement sa vie !
Il n'y a pas d'âge pour profiter de la vie, pour se réaliser enfin. 
Et nos quatre protagonistes en sont le formidable exemple.


Voilà donc pour moi un très beau roman à la narration originale, car raconté par des papillons qui tiennent leurs informations des différents vents. Que de poésie !
Il m'a tenu éveillée pendant une longue partie de la nuit car il me fallait absolument connaître la fin de cette belle histoire. 
Gage donc d'un roman de grande qualité.
Pourtant, dès les premières pages, j'ai eu très rapidement une sensation de déjà-lu. J'ai trouvé qu'il ressemblait énormément à l'avant-dernière chance. Ce n'était pas désagréable car je l'avais adoré mais... cette sensation fut tenace jusqu'à la fin. J'aurai aimé qu'elle se volatilise, que l'histoire m'emporte davantage pour me la faire oublier complètement mais non... 
C'est donc avec un sentiment très particulier que j'ai refermé l'île des beaux lendemains. J'ai aimé, oui, je n'ai pas réussi à le lâcher mais... il reste ce petit mais !


Je conseille toutefois vivement ce roman plein de fraîcheur, tendresse et optimisme. C'est un livre qui fait du bien et je suis bien décidée à suivre encore Caroline Vermalle.


Un grand merci à l'opération Masse critique de Babélio, aux éditions Belfond et à Caroline Vermalle pour ce très agréable moment de lecture !


 



2 commentaires:

  1. Un billet qui me donne vraiment envie de le lire...L'Ile d'Yeu, une situation géographique qui me donne envie.
    je ne connais pas "l'avant-dernière chance", je ne serai pas gênée, alors?!!

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  2. Oh ben non, tu vas être embarquée !!

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